Ce qui frappe en premier lieu dans les œuvres de Faezeh, c’est l’omniprésence du masculin. Je m’en étonnais auprès d’elle. « Je représente ce que j’ai vu en Iran, la manière dont j’ai perçu cette violence » me rétorquait-elle.

Faezeh a fait ses armes avec la gravure. On le sent même au cœur de ses peintures à l’huile, cette habitude de creuser, d’inciser, cette manière particulière de donner du volume à la surface plane. Cette densité du trait vient servir la dramaturgie de ses scènes de lutte et mettre en exergue la violence de ses protagonistes, rendus à leur propre solitude.

« Passages ». Passage à l’acte pour ceux qui n’ont plus de mot. Rite initiatique du jeune homme qui rejoint ses paires. Passage d’un lieu à l’autre, d’une réalité à une autre comme l’artiste qui a quitté son Iran natal pour la France .. Le visiteur sera libre d’interpréter le titre choisi par Faezeh.

Je suis ravie de mettre en avant pour la première fois une jeune artiste iranienne à travers cette série d’œuvres à découvrir dès le vernissage du 19 octobre au 44, rue des Tournelles, à Paris.

Chloé